Précisions techniques

Ce tableau de bord fournit des informations sur le risque de subir des blessures graves ou mortelles au cours d'un accident de la route en Belgique entre 2005 et 2023. Le risque est calculé comme la probabilité pour un type d'usager de la route donné d'être gravement ou mortellement blessé s'il a été impliqué dans un accident avec au moins un blessé. Une analyse de régression logistique est appliquée afin de dériver une expression analytique du risque en fonction de l'opposant le plus lourd dans les accidents impliquant plusieurs véhicules. En outre, les variables qui peuvent être considérées comme des facteurs contribuant au risque sont également incluses dans le modèle, telles que la masse du véhicule adverse le plus lourd et/ou le type d'usager de la route. Le risque est exprimé en pourcentage. Un risque de 10% signifie donc qu'un usager de la route a 10% de chances d'être gravement blessé ou tué lorsqu'il est impliqué dans un accident. Sur la première page, via les filtres en haut, le risque peut être affiché pour différents sous-groupes. Les variables filtrables sont le type d'usager de la route (piéton, cycliste, cyclomotoriste, motocycliste, occupant de voiture, occupant de camion) des victimes, l'opposant le plus lourd (trottinette électrique, cycliste, cyclomotoriste, motocycliste, voiture, camionnette, autobus/autocar, camion), le régime de vitesse (30 km/h, 50 km/h, 70 km/h, 90 km/h, 120 km/h), les conditions de luminosité (jour, nuit, crépuscule), l'état de la route (sèche, humide, neige/verglas, conditions normales), les heures de pointe en terme de densité du trafic (heures de pointe du soir, heures de pointe du matin, heures creuses). Sur la deuxième page, nous indiquons le risque en fonction de la masse du véhicule adverse le plus lourd de 2017 à 2022. Sur la troisième page, nous présentons la matrice des risques pour un type d'usager de la route en fonction de la masse de son véhicule et de la masse du véhicule de l'opposant le plus lourd. Il est important de noter que seuls les cyclomotoristes, les motocyclistes et les occupants de voitures sont inclus dans cette page. La base de données des accidents est basée sur les rapports d'accident remplis par la police fédérale/DGR/DRI/BIPOL après un accident, et fournie par Statbel (Direction générale Statistique - Statistics Belgium). Les informations sur la masse des véhicules des types d'usagers de la route et sur l'opposant le plus lourd sont extraites de la base de données DIV.

Terminologie

Piéton : Usager de la route se déplaçant à pied, en fauteuil roulant ou poussant une bicyclette ou un cyclomoteur.

Cycliste : Usager de la route conduisant un vélo (non électrique), un vélo électrique (<=250W et <=25km/h) ou un vélo motorisé (<=1000W et <=25km/h).

Cyclomoteur : Cyclomoteur de classe A ou B, à 3 ou 4 roues, ou speed pedelec.

Motocyclette : Véhicule motorisé à deux roues, avec ou sans side-car, équipé d’un moteur d’une cylindrée supérieure à 50 cc et/ou pouvant dépasser une vitesse de 45km/h.

Camion : Véhicule motorisé utilisé pour le transport de marchandises, dont la masse maximale autorisée est supérieure à 3,5 tonnes, ou tracteur avec ou sans semi-remorque.

Opposant le plus lourd : Dans un accident impliquant plusieurs véhicules, l'opposant le plus lourd est défini comme le type d'usager de la route qui est le véhicule le plus lourd dans l'accident. Par exemple, dans le cas d'un accident impliquant trois types d'usagers de la route différents (piéton, voiture et camion), le camion est considéré comme l'opposant le plus lourd dans l'analyse.

Exemples : Si l'on tient compte de l'opposant le plus lourd dans un accident, la première page montre que le risque d'être gravement blessé ou tué pour un motocycliste dans un accident impliquant plusieurs véhicules est de 6% lorsque l'opposant le plus lourd est un cycliste, alors qu'il est de 34% lorsque l'opposant le plus lourd est un camion. En ce qui concerne les groupes d'âges, le risque d'être gravement blessé ou tué est le plus élevé pour les victimes âgées de plus de 65 ans, tandis qu'il est le plus faible pour les victimes âgées de 18 à 24 ans. La seconde page montre que le risque varie en fonction de la masse du véhicule de l'opposant le plus lourd. Dans la matrice des risques de la troisième page, les résultats montrent que le risque évolue négativement en fonction de la masse du véhicule du type d'usager de la route et positivement en fonction de la masse de l'opposant le plus lourd, c'est-à-dire que le risque augmente lorsque la masse du véhicule de l'adversaire le plus lourd s'accroît.

Limite des données

Toutefois, lors de l'interprétation des données, il convient de garder à l'esprit certaines limites.

Lorsque les données sont filtrées pour montrer certains sous-groupes, on peut parfois constater qu'il n'y a pas de données dans certains visuels. C'est le cas lorsque plusieurs filtres sont utilisés simultanément et que les chiffres à partir desquels le risque est calculé sont trop petits voire inexistants. Il faut donc, dans certains cas, interpréter les résultats avec prudence.
Chaque page dépend d'un jeu de données DIV différent et utilise un nombre différent d'observations. Par conséquent, la comparaison entre les différentes pages doit être effectuée avec précaution.
Le calcul de risque pourrait être amélioré en tenant compte d'autres données d'exposition telles que le nombre total de kilomètres parcourus par chaque usager de la route, le temps passé sur la route ou le but du voyage. Toutefois, l'absence de ces données représente une certaine limite dans le modèle appliqué.